Caractères Libres marrainée !
Le 6 septembre s’est tenue l’assemblée générale annuelle de la coopérative, dont on se souviendra comme l’A-G la plus courte de l’histoire de la librairie !
Celles et ceux qui sont restés après l’Assemblée Générale ont pu rencontrer la marraine de la librairie, qui n’est autre qu’Emmanuelle Bayamack-Tam, alias Rebecca Lighieri, excusez du peu !
C’était l’occasion de faire mieux connaissance avec cette écrivaine talentueuse (Prix Médicis 2022 pour La treizième heure) aux multiples facettes : elle écrit aussi pour le théâtre – elle dit trouver l’écriture théâtrale moins solitaire – et signe ses romans d’un de ses deux noms, selon l’univers, le ton et le public visé.
Emmanuelle/Rebecca nous confie :
Je ne voulais plus écrire exclusivement pour des gens comme moi, professeurs, bibliothécaires…
Rebecca essaie de toucher un public différent, plus jeune, plus masculin.
Elle déclare ne plus écrire que dans des cafés et aime tisser ses textes avec des phrases tirées d’œuvres littéraires
Moi j’écris avec d’autres auteurs et autrices dans la tête…
Il faut quand même avoir l’œil affûté pour les repérer…
Dans son dernier roman, l’héroïne, Miranda, a le don de lire les pensées des autres et de partager leurs émotions. Le club des enfants perdus, parle du malheur d’être trop empathique, trop humaine et se teinte de fantastique.
Des thèmes récurrents traversent ses œuvres : l’interrogation d’une identité rien moins qu’évidente, la fluidité des genres, le mal être au monde, mais aussi l’appétit de vivre.
Dans La treizième heure, qui se déroule aussi dans une communauté et fait écho à la communauté libertaire d’Arcadie, c’est la poésie qui est appelée à la rescousse pour « sauver le monde ». Y parviendra-t-elle ? Ou bien est-ce que ce sera le théâtre ?
Sa pièce A l’abordage, adaptation du Triomphe de l’amour de Marivaux, qu’elle a écrit en partenariat avec Clément Poirée, prétend que ce pourrait être l’amour.
Notre marraine figure sur la première liste du prix Goncourt 2024. Nous lui souhaitons le succès, et que son énergie créatrice rayonne jusqu’à notre librairie.