L’hiver fût court, l’hiver fût-il ?
Déjà la nature vêt sa parure printanière et fleurie. Et le monde littéraire éclot lui aussi : du 9 au 25 mars, le Printemps des Poètes diffuse ses fragrances poétiques de Grâce.
Et comme chaque année, c’est l’occasion de (re)découvrir la portée de la poésie : terreau fertile du Rêve, fleurs de Douceur et d’Amour, épines de Colère et de Rage, anguleux sonnet Politique, toile verbale de Solidarité… vaste voyage au quatre coins des rimes.
ça sert à quoi la poésie ?
c’est le débat latent qui s’est éveillé avec la polémique de cette année. Y-a-t-il une réponse, seule, à cette question, d’ailleurs ?
La poésie, c’est
pour égayer les cimetières – pour adoucir le monde – pour dire l’indicible – pour éclairer les ombres –
La poésie, c’est
ce qui dit l’amour – ce qui dit le deuil – ce qui dit la peur – ce qui dit la peine – ce qui dit la douleur – ce qui dit le temps; le temps long, le temps court; l’intemporel, l’éternité, l’urgence, la course, des pauses –
La poésie, ça vit, ça meurt, ça prend forme, ça crie, ça pleure. La poésie, ça émeut.
La poésie, ça dérange
les formes – la langue – les règles – le sens des mots/les sens du corps/le bon sens/ le non sens
La poésie, c’est une de ces formes mutantes de la littérature qui dit avec grâce les réalités de notre monde, plurielles, multiples, diverses, et colocataires.
parfois, elle use des codes
parfois, elle brusque les codes
pour dire tant de choses, du futile au nécessaire, de l’utile à l’agréable
parler d’un monde en lutte
parler d’un monde qui mute
Parmi les poètes et poétesses
Mélanie Leblanc espère
Galina Rymbu raconte et résiste
Irène Gayraud et Jimmy Beaulieu sextent
Amédine Sèdes stalke
et d’autres
…
et vous?