La science-fiction : oserez-vous ?

La science-fiction : oserez-vous ?

science-fiction : Genre littéraire et cinématographique décrivant des situations et des événements appartenant à un avenir plus ou moins proche et à un univers imaginé en exploitant ou en extrapolant les données contemporaines et les développements envisageables des sciences et des techniques.

Voilà la définition du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL).

Dès ses débuts au XIXème siècle, le genre de la science-fiction a anticipé ou extrapolé sur l’avancée des sciences. C’était le cas dans Frankenstein de Mary Shelley, puis chez H.G Wells (L’homme invisible, La machine à remonter le temps), et c’est encore le cas chez Isaac Asimov avec son Cycle des robots, qui cristallise une partie de cette réflexion autour de la machine.

En même temps qu’elle précède la science et ses innovations, la science-fiction pose aussi des questions de morale, d’éthique, et plus largement la question d’un monde idéal. Ces caractéristiques, on les retrouve encore aujourd’hui dans la science-fiction contemporaine, bien que le genre ait évolué ces dernières décennies.

La science-fiction aujourd’hui : un genre qui se réinvente 

Le rêve que la machine résoudra tous les problèmes de l’humanité commençant à être un peu dépassé, avec le dérèglement climatique notamment, les angoisses profondes des humains se sont déplacées, et donc les enjeux de l’innovation et des sciences aussi. Suivant ce courant, la science-fiction se réinvente aussi, s’emparant à présent des questions écologiques et migratoires, par exemple. On pense ici à Eutopia de Camille Leboulanger, ou encore ZHR de Patrice Lepage.

Mais surtout, le genre déborde : des romans de science-fiction qui sont aussi de la philosophie (Trilogie de moine et de robot de Becky Chambers), de la littérature générale qui dégouline d’anticipation, (Chien 51 de Laurent Gaudé, Lorsque le dernier arbre de Michaël Christie…), les frontières entre les genres disparaissent… Et c’est tant mieux ! 

Parce qu’on croit souvent que la science-fiction “ce n’est pas pour moi” : on préfère la littérature générale qui s’inscrit davantage dans un décor réaliste, ou on ne lit que des essais et des documents parce qu’on n’aime pas la fiction… Eh bien, la science-fiction d’aujourd’hui s’émancipe de toutes ces cases, et par là même, se rend accessible à tout le monde !

 

Alors, envie d’essayer ?

Découvrez notre sélection juste par là :

La rentrée littéraire septembre 2023

La rentrée littéraire septembre 2023

Samedi 2 septembre à 18 heures devant la librairie, c’était une douce soirée de fin d’été, et c’était la rentrée littéraire.

466 romans ! Quelle moisson !

Léa, Laure et Romain, épaulés par Monique, Bernadette, Maryse et Marie nous ont alléchés avec les livres qu’il et elles ont choisi de défendre.

Vous pouvez cliquer sur l’image pour faire défiler les photos.

Nous étions une trentaine en quête des meilleurs récits pour changer de saison.

Comme dans un repas de gourmet, toutes les saveurs étaient proposées : Deuil, fin de vie, révolte, quête de rédemption, mais aussi optimisme vivifiant, tendresse, drôlerie et même métaphores poétiques associant initiation au surf et découverte de la sexualité !

Vous trouverez des livres qui vous font du bien, d’autres qui vous prennent aux tripes, d’autres qui vous relient au vivant. Amateurs de romans épistolaires, de polars historiques ou géopolitiques, de plongées dans l’anticipation, de confrontation avec la réalité rugueuse, de bouffées de tendresse épicée, vous trouverez le ou les livres qu’il vous faut, et plus encore !

Ardeur et censure

Ardeur et censure

 Peut-être l’avez-vous entendu : le titre Bien trop petit, écrit par Manu Causse dans la collection L’ardeur de Thierry Magnier, subit une interdiction de vente aux mineurs, unilatéralement décidée par le ministère de l’intérieur.

Pour y voir plus clair 

Thierry Magnier est une maison d’édition jeunesse, qui s’adresse à tous les âges selon les collections. 

En 2019, cette collection L’ardeur est lancée avec un premier titre de Camille Emmanuelle, Le goût du baiser. Cette collection s’adresse aux grand·es adolescent·es de 15 ans et plus, et a vocation à leur permettre de découvrir la sexualité loin des fantasmes de la pornographie. On y parle de consentement, de goûts, de plaisirs, de sensations : bref, de corps et de sensualité, de premières fois et de curiosités. Car comment explorer un sujet aussi important, essentiel et inévitable que la sexualité, s’il est tabou et qu’on ne peut pas en parler ?

Le dernier titre paru dans cette collection, en 2022, est le roman de Manu Causse Bien trop petit, dans lequel le protagoniste, Grégoire, complexe de la petite taille de son sexe. Pour évacuer sa frustration, il se met à écrire des fan-fictions érotiques sur un forum, et débute un échange avec Kika, l’un·e de ses lecteur·ices, qui l’encourage et le bouscule. 

 

Comme nombre de libraires, de maisons d’édition et d’auteurs et autrices, nous trouvons cette interdiction de vente aux mineurs démesurée et inadaptée, puisqu’il s’agit d’un texte s’adressant précisément à un public de plus de 15 ans, et dont l’objet est bien la découverte de la sexualité et la construction d’un imaginaire sain sur le sujet, et non pas de la pornographie. 

Nous nous conformerons à cet arrêté, mais nous tenons à manifester notre soutien aux éditions Thierry Magnier et à l’auteur Manu Causse. Cette collection fait partie de notre fonds depuis de longs mois, et nous tenons à l’y garder. 

 

A noter d’ailleurs que cette polémique lui fait une belle publicité !

 

pour en savoir plus :